Fanazavàna teny frantsay | Abréviation des mots vy,
vato,
sakelika
(littéralement "Fer, Pierre, Ramification").
Dénomination d'une association dite culturelle de jeunes gens malgaches,
composée surtout d'étudiants en médecine, qui s'est formée
vers 1912 autour d'un pasteur français.
Illégale, parce que toute association autochtone était alors interdite
par l'Administration, la VVS, qui passait pour une association secrète,
fut accusée, en 1915, de fomenter un complot contre la France et,
particulièrement, d'avoir organisé l'empoisonnement général,
pour la date du 31 décembre 1916 à 21h de tous les puits d'eau potable
des Français de la capitale.
41 jeunes gens comparurent devant le tribunal indigène, parmi lesquels
figuraient, à côté d'un certain nombre d'étudiants en médecine
(dont les futurs hommes politiques Ravoahangy et Raseta),
un Prêtre (le F. Venance Manifatra),
deux Frères des Ecoles Chrétiennes (les CC. FF. Raphael et Julien),
des pasteurs et des écrivains (tels que le Pasteur Ravelojaona,
le poète Ny Avana Ramanantoanina).
Quelques uns furent acquittés, mais la plupart se virent infliger
des peines diverses de travaux forcés aux termes d'une loi du code malgache
(donc antérieure à l'occupation française) prévoyant
des peines excessives pour des simples intentions ou pour
des délits d'opinion. Tous les condamnés de la VVS furent, d'ailleurs,
amnistiés quelques années plus tard.
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