Teny iditra Ifaramalemy sy Ikotobekibo
Singan-teny Ifaramalemy ; Ikotobekibo
Sokajin-teny anarana (lohatenin' boky)
Fanazavàna teny frantsay Titre d’une légende très connue en Imerina, où il est raconté que deux enfants : une fille, Ifara, qui était paralytique, et un garçon, Ikoto, qui était obèse, étaient à charge à leurs parents et furent renvoyés par ces derniers de la maison paternelle. Unis dans la misère, les deux enfants s’aimaient beaucoup: ils allèrent s’installer loin, très loin, à la lisière de la forêt, où ils se construisirent une pauvre hutte. Ils vivaient là de pêche et de chasse de passereaux. Mais voici que, ayant grandi et étant devenu assez fort, Ikoto, qui gagnait beaucoup plus de gibier que sa soeur, devint si égoïste qu’il ne voulut plus partager ses vivres avec sa soeur. « Dressons une cloison, dit-il, chacun mangera de son côté » (c’est depuis ce jour-là, dit-on, que l’expression « dresser une cloison, manangana efitra » veut dire : se séparer des autres par égoïsme); en outre, il défendit à sa soeur de chasser dans les environs. Ifara ne s’en fit point de mauvais sang; elle allait, traînant, plus loin et, un jour, elle arriva jusqu’à la maison de l’ogre Itrimobe qui, par hasard, était absent. Elle emporta tout ce qu’elle pouvait: du riz cuit dans du lait, des tranches d’anguille boucanée, du miel. Une fois de retour dans leur hutte, Ikoto dressa de nouveau la cloison et chacun se mit à manger. Or, pendant le repas, Ifara, au bon coeur, ne put s’empêcher de partager avec son frère ses mets succulents; elle lui en jeta quelques morceaux par dessus la cloison. « Dis donc, Ifara, s’écria Ikoto, le bon Dieu vient de me jeter du riz cuit dans du lait ». Mais Ifara ne répondit mot, elle lui jeta encore des tranches d’anguille, puis du miel. Ikoto ne se retint plus; il abattit la cloison et fut tout surpris de voir le menu délicieux d’Ifara. Tout d’abord, celle-ci ne voulut pas révéler la provenance de ces mets, elle cragnait qu’Ikoto ne l’entraînât de nouveau dans la maison d’Itri-mobe où ils risqueraient tous deux de se faire attraper. A la fin pourtant, sur les instances d’Ikoto, Ifara avoua tout. Ikoto ne perdit pas un seul instant, il entraîna sa soeur sur-le-champ et tout deux partirent vers la case d’Itrimobe. Or, ce qu’Ifara avait appréhendé arriva: quand ils furent rassasiés, ils entendirent venir Itrimobe, et Ikoto — qui ne sut modérer son appétit — fut trop plein pour pouvoir fuir. Par bonheur, Ifara découvrit en un instant un ingénieux stratagème: elle enroula son frère dans une natte au grenier, lui donna une massue et un couteau, et lui recommanda de se servir de ces deux armes pour tuer Itrimobe; quant à elle, elle s’enfuit clopin-clopant loin de la maison. Itrimobe entra. « Je sens de la chair fraîche par ici, grogna-t-il, je sens de la chair fraîche! ». Il n’eut pas plus tôt parlé qu’il aperçut la natte enroulée au grenier. Déjà il monte l’échelle et tend la main pour tirer la natte, mais Ikoto sort la massue et le couteau, frappe Itrimobe qui, pris à l’improviste, chancelle, puis tombe à terre. Ikoto est sauvé; après avoir achevé l’ogre, il rejoint sa soeur Ifara. Tous deux sont heureux, ils s’installent dans la belle maison d’Itrimobe et deviennent peu après des gens très riches. [1.11]
Mpanoratra Razam-be
Tsanganana sy sary iray takila Ny lohateny rehetra

Nohavaozina tamin' ny 2023/10/21