filao




 
  Teny nalaina : filao

Rabearivelo Jean-Joseph : Volumes
Filao, filao, frère de ma tristesse,
qui nous viens d'un pays lointain et maritime,
le sol imérinien a-t-il pour ta sveltesse
l'élément favorable à sa nature intime ?

Tu sembles regretter les danses sur la plage
des filles de la mer, de la brise et du sable,
et tu revis en songe un matin sans orage
glorieux et fier de ta sève intarissable.

Maintenant que l'exil fait craquer ton écorce,
l'élan de tes rejets défaillants et sans force
ne dédie aux oiseaux qu'un reposoir sans ombre,

tel mon chant qui serait une oeuvre folle et vaine
si, né selon un rythme étranger et son nombre,
il ne vivait du sang qui coule dans mes veines !